JOEL FOULET - Conteur

Depuis le lycée, je raconte. 
Avec mon stylo. 
Des scénarii de films, des nouvelles littéraires, qui déboucheront sur un roman en 2017.
Avec ma caméra.
Des courts-métrages, des documentaires. Je réalise, je filme, je monte. Je raconte en images, déjà.
Avec ma voix.
Après la naissance de ma fille, je mesure l’importance des histoires dans la construction identitaire. Je me forme au Dahu Téméraire,  où les techniques de récit qui me sont enseignées font écho à mon métier de monteur et de réalisateur. Les silences remplacent les fondus au noir. Le rythme de la parole fabrique des plans-séquences ou des montages syncopés. Je dis des images, je suis dans mon élément, directement. C’est là que je veux être. Comme si mon stylo et ma caméra m'avaient guidé jusqu’à ma voix.

Depuis, je conte donc. Partout où on m'invite. Accompagné d'une shruti box, un instrument indien qui rêve. Souvent en duo avec le multi-instrumentiste Patrick Sainton. Des histoires plutôt d’ailleurs que d’ici. Des histoires-racines qui plongent dans la terre des califes. Des histoires serpents qui rampent dans des déserts inconnus. Des histoires qui frappent, qui claquent, qui demandent à entrer dans les palais, les forêts, les igloos. Des histoires comme des images, comme on faisait avant, à la veillée, il y a longtemps.